C’est la question que certaines personnes m’ont posée suite aux modifications de planning.
Honnêtement ? Je vais bien. C’est presque louche. Parce qu’entre ça, le COVID-19 et le confinement, il y a aurait matière à bader un max. Mais non. J’ai parfois l’impression que les autres sont encore plus dépités que moi par le report de ma FIV DO. Perso je prends les choses avec une certaine résignation sereine. Merci le ZOLOFT.
Quand j’ai compris que tout était fini serait reporté, j’étais un peu déçue, énervée et triste … Mais aussi surtout soulagée. Tellement que je me suis posée des questions : cette grossesse et ce bébé, en avais-je vraiment envie ? (j’allais écrire « besoin », c’est drôle) Ou cette réaction était-elle juste le reflet de tout le stress que peut générer un long parcours d’infertilité et la prévision d’une FIV DO à l’étranger ?
Ma curiosité (ou bien le hasard, la chance, le destin … choisissez l’option selon vos croyances) – attisée par une amie 😉 – a fait que ce même jour je me suis retrouvée entre les mains d’une nouvelle ostéopathe sacrément perchée (je sais : « Encore !? » – bah oui, ma curiosité me perdra, ce n’est pas nouveau), tendance sorcière, chamane ou médium. Sur sa fiche Doctolib, on lit ceci : « Mon parcours avec une EMI (expérience de mort imminente : revenue avec une extra sensorialité neuronale) m’a amenée à m’intéresser à la globalité et l’harmonie du corps et de l’esprit. » Voilà voilà. Elle a « vu » des blocages dus à je ne sais quoi dans la cinquième génération de Lucien, mais a pu les résoudre à travers moi. Hum hum. Sinon de mon côté : manque de confiance et peurs diverses. Mais elle est sûre que dorénavant les choses sont débloquées et que nous pourrons procréer naturellement. Okay okay. Une part de moi a pris tout ça au quatrième degré (au moins) et une autre a envie d’y croire … Disons que c’était une énième expérience à tendance mystique !
Bref ! En résumé :
- Je suis loin d’avoir fait le deuil du fameux « bébé couette », je ne l’ai jamais fait et je ne le ferai jamais, c’est une certitude. J’y crois, j’ai envie que ça arrive et je préférerais mille fois ce scénario à celui d’une FIV DO. Pire : je suis persuadée que cette « surprise » a toutes ses chance d’arriver d’ici notre prochain rendez-vous avec Madame-Hope en juillet.
- J’ai profondément envie d’une famille avec Lucien mais je suis – plus ou moins consciemment – terrorisée par la possibilité que les choses tournent mal. Et il y a tellement de choses qui peuvent tourner mal, que ce soit dans le cas d’un « bébé couette » ou d’une FIV DO !
Quand à Lucien, la seule chose qui le fait chi** c’est qu’il a peur d’être bientôt trop vieux pour accueillir un bébé. « Mais là on ne peut rien y faire, c’est totalement indépendant de notre volonté. » Ce n’est pas du tout dans sa nature Bisounours d’être déprimé, il prend ça avec beaucoup de philosophie. Nous sommes sur la même longueur d’onde. D’ailleurs c’est drôle parce que la sorcière a parlé d’un truc de ce style, comme quoi maintenant nous étions « alignés ».
En parallèle je découvre que certain(e)s se posent des questions auxquelles je ne songeais même pas. Par exemple sur les donneuses / les donneurs ayant fait une ponction / un recueil durant la période du COVID-19 : seront-ils testés par les cliniques dans le bon timing afin d’éviter de réactiver le COVID-19 lors d’un futur transfert ? Y a-t-il un risque de contamination des embryons par l’équipe médicale lors des différentes manipulations ? Etc etc.
Je vous la fais courte : à ce niveau Lucien et moi on trouve que ça tourne à la psychose avons entièrement confiance en Madame-Hope et REPROFIT. Et à titre perso, je suis davantage inquiète pour les femmes actuellement enceintes et ayant chopé le COVID-19 … Mais bon. Ce n’est pas mon problème !