« Déjà ! » a dit ma soeur. Hum tout est relatif ! ^^ On valide les étapes une à une. La prochaine étant la fameuse échographie du deuxième trimestre, dans dix jours.
Physiquement ça va. Je suis à bientôt 21 SA, soit dans le 5ème mois de grossesse. J’attends toujours de sentir quelque chose dans mon bide. Parfois j’ai l’impression que … Mais c’est tellement léger et fugace que je me demande si je ne l’ai pas imaginé ! Les nausées ont totalement disparu, j’affiche un beau bidon et 52 kilos. J’ai un peu de mal avec ce corps. Pas tant sur le plan esthétique, mais plutôt niveau sensations et mobilité. Tout est tellement différent !
Cette semaine je suis sortie hors de chez moi pour la première fois en mode « ventre apparent » – j’avais un pull moulant quoi – et c’était assez étrange. J’ai ressenti une certaine fierté mêlée de sérénité, mais surtout une grande vulnérabilité. Les gens « louchent » sur mon ventre et la grossesse devient LE sujet de conversation avec les collègues (alors que je n’ai pas spécialement envie de parler de ça avec eux). Tout le monde a son mot à dire, et moi rien à fou*** de leur avis.
Côté moral c’est moyen. Mais je pense que tout le monde morfle en ce moment … Mon isolement me pèse, ma famille me manque, le boulot me rend dingue (ils me foutent une pression de ouf avant mon départ et sont persuadés que je serai de retour en septembre ; mais no way les gars j’ai pas du tout envie moi), le déménagement me stresse … La gynéco m’a conseillé une psychologue. À 60€ la séance, ça m’a refroidi. Je préfère mettre ça dans une séance d’ostéo ou n’importe quoi qui soit un peu plus … concret ! Objectivement je sais que je me noie dans un verre d’eau et qu’il n’y a rien de dramatique, mais j’ai la sensibilité haut perchée en ce moment. Le psychiatre ne veut pas augmenter le ZOLOFT, mais on le garde quand même. Comme il est grossesse et allaitement friendly il n’est pas question de l’arrêter maintenant ni dans les mois qui suivent la naissance. J’ai d’ailleurs réalisé récemment que ma big dépression datait d’il y a (déjà) plus de trois ans. Trois ans sous médocs. C’était loin d’être trois années de bad, mais ça fout un coup de se dire que cette fragilité est toujours là. La grossesse ne l’a pas miraculeusement effacée, loin de là. Bizarrement je redoute moins le post-partum, mais je suis sûrement d’une grande naïveté ahah ! ^^