[Sur vos conseils pour stopper ma lactation, j’ai cessé de tirer mon lait : on tient le bon bout puisque je ne tire plus que toutes les 48 heures environ. Comme je n’ai pas de quoi remplir un biberon, je jette mon lait. Histoire que ma tête pige bien que C’EST TERMINÉ.]
Je connaissais bien évidemment le coté « psy » du sevrage ; je l’ai vécu dès que j’ai introduit le lait artificiel. Culpabilité, tristesse, « deuil », blablabla. J’ai été très sensible sur le sujet mais c’était normal. Sauf que depuis quelques jours, c’est autre chose : un vrai ralentissement psychomoteur, du SERESTA à gogo pour ne pas avoir à vivre dormir la journée, des compulsions alimentaires énormes et puis envie de rien, zéro motivation, aucune énergie. C’est assez soudain, alors que tout allait bien.
En discutant avec Lucien, j’ai émis l’idée que l’arrêt que ma production de lait causait peut-être un remaniement hormonal qui ne me réussissait pas. Je sens déjà que mon métabolisme ne réagit plus comme ces derniers mois : il est plus lent. L’idée a fait son chemin dans ma tête, alors j’ai ouvert Google (la base). Et c’est là que j’ai découvert ce concept de « Milk Blues », avec notamment ces deux faits :
– Le sevrage entraîne une chute d’hormones, notamment d’ocytocine, l’hormone du bonheur qui permet de gérer l’anxiété.
– Par ailleurs, le sevrage est souvent synonyme de retour de couches, qui, avec les saignements abondants peut entraîner anémie et fatigue.
Je n’ai pas encore eu mes règles, mais je sens bien depuis quelques semaines qu’il se passe quelque chose à ce niveau. Ça travaille ! Ce qui me saute aux yeux, c’est surtout le coup des hormones. Ocytocine ou endorphines selon les sources – je n’ai pas trouvé de véritable étude scientifique sur le sujet – il y a visiblement une modification à ce niveau lors de l’arrêt de l’allaitement (en plus du retour des hormones responsables du cycle menstruel). Et moi je suis HYPERSENSIBLE à ce genre de merdes choses : que ce soit les substances psychotropes ou celles de la PMA, je (sur)réagis très vite.
En accord avec mon psychiatre, j’ai donc doublé ma dose de ZOLOFT : je passe de une à deux gélules par jour. Le max étant quatre, je me dis que j’ai encore un peu de marge avant d’être internée. ^^ C’est un « petit coup de boost » pour surmonter ce cap. Et j’espère que ça va vite passer, parce que j’aimerais bien kiffer mes dernières semaines avant la reprise du taff.