Je n’avais aucune idée précise de son rôle, mais je me suis dit : « Lucienne, tu coules dans ta merde, prends tout ce qui est à ta portée pour rester à flot et que surtout ça n’impacte pas ton bébé. » Le lendemain de ma demande, j’avais un rendez-vous. Petite angoisse, parce que je n’ai pas vu de psychologue depuis des lustres et à chaque fois ça se passe tellement mal – comprendre : je pleure non-stop durant l’entretien – que je n’ai aucune envie d’y retourner. Le psychiatre c’est bien plus facile à gérer, car beaucoup plus factuel et médical. D’ailleurs en parlant de lui : il m’a rappelé suite à mon SOS. J’ai loupé ses premiers appels, because j’ai passé la journée au lit sous anxio (après avoir cleaner l’appart …) (Mini Lu étant à la crèche). On repart sur un ZOLOFT par jour. Pour lui il n’est pas question de dépression post-partum, mais plutôt d’un début de burn-out.
Revenons à la psychologue de crèche ! Un échange de plus d’une heure qui m’a fait du bien et qui a vite mis le doigt sur des choses qui traînent chez moi depuis … vingt ans ?! Elle m’a donné le contact d’une consœur qui propose des thérapies comportementales et cognitives (TCC), qui seraient selon elle plus appropriées à ma / mes problématique(s) qu’un suivi « classique » / psychanalytique. J’ai pris un rendez-vous, j’espère avoir le courage de m’y rendre (et d’y retourner ensuite …). Je sais qu’il y a un gros taff sur mon perfectionniste et mon besoin d’être aimée / validée. Et que ça va sans doute faire très mal de creuser par là …
Elle a aussi enfoncé quelques portes ouvertes : Mini Lu n’a pas besoin d’une mère parfaite / de manger des purées bio homemade / d’un appartement rangé / de couches de telle ou telle marque. Il a juste besoin d’une maman bien dans ses baskets. Et prendre du temps seule ne fait pas de moi une horrible personne. Mieux : le fait de verbaliser ma fatigue ou mes difficultés autorise Mini Lu à ne pas être lui-même parfait, et il parait que c’est important. Bref : si sur le papier tout cela est évident, en pratique c’est loin d’être le cas et je suis incapable de « lâcher » sur quoi que ce soit. On verra bien ce que donne la TCC (ou pas).
Ps : merci pour vos commentaires et mails suite à mon précédent article. Je n’ai pas trouvé le courage ni le temps d’y répondre, mais ça m’a fait du bien de vous lire. ❤
Je vais te dire ce que m’a dit ma formidable psy que j’aime d’amour : « quand vous irez mieux, quand vous vous autoriserez à aller mieux, vous permettrez à votre fils de rencontrer sa maman pour de vrai. Sans la culpabilité, sans le perfectionnisme, sans les « il faut ». » Ca m’a fait pleurer comme jamais, et ça s’est révélé vrai : aujourd’hui quand je ris avec lui, quand je passe du temps sur le tapis à jouer avec lui, je ne me dis pas « il faut faire ci, et il n’est pas encore habillé, et il faut que je lui lise une histoire, et il faut penser à faire les exercices de kiné, etc. ». Je passe juste du temps avec lui. Et il m’a fallu des séances chez la psy, oui oui… même pas honte. Mais ce besoin d’être aimée et validée, comme tu l’écris si justement, empiétait complètement sur ce dont mon fils a besoin : juste moi. C’est tout.
Alors avec Mini Lu, c’est tout le mal que je vous souhaite : qu’il rencontre sa maman, la vraie, celle qui s’autorise à lâcher prise (et c’est pas facile…!) et à juste être. Et oui, clairement, s’autoriser à faire des erreurs c’est génial pour l’enfant ; être élevé par une mère parfaite, ça a été mon cas, et j’en garde des séquelles aujourd’hui : ma maman est sur son piédestal, et comme moi je n’y arrive pas, comme moi je fais des erreurs, je me dis que je ne vaux rien. J’aurais préféré qu’elle soit plus comme les autres mamans, à parfois crier, nous sortir un plat surgelé, etc. 😀 J’aurais eu d’autres névroses, mais pas celle-ci haha !
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❤️
Excellente nouvelle que tu ais trouvé de l’aide.
Le parfait c’est surfait, voire chiant en fait 😉.
Courage Lucienne, tu vas arriver à t’en sortir, tu as le droit d’aller mieux.
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C’est bien tu trouves de la ressource donc tu coules mais tu n’es pas encore noyée ! Beaaark je n’imagine pas le truc de se noyer dans de la merde… ! Courage ! Et non… on ne peut pas être parfaite et sur tout les fronts…
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Un pas après l’autre… et là c’est un pas important que tu as fait. Je t’envoie quelques petites paillettes de magie pour que la suite soit douce (on est en plein dans les sorcières ici, alors la magie ça me connaît 😉 ).
❤
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