Le premier rendez-vous à la maternité !

Ce fameux rendez-vous pris à peine dix jours après mon premier taux positif. Je valide mon choix de la maternité de Nanterre (et je remercie la PMette de La Défense qui m’avait mis sur cette piste). 🙂 L’endroit m’a bien plu, tout comme les personnes que j’ai croisées. L’inscription est faite et désormais en cas d’urgence c’est là-bas que j’irai (ça tombe bien, parce que Poissy m’a laissé un souvenir assez moyen). Ma gynéco – Rose Poudré – de ville me suivra jusqu’en avril, puis la maternité prendra le relai.

Avec le contexte sanitaire, beaucoup de choses ne se font actuellement pas sur place : la préparation à l’accouchement, la visite de la maternité, les groupes de paroles pour les futurs pères … La sage-femme qui nous a reçu a évoqué 1001 activités prénatales différentes : l’haptonomie, le yoga, la piscine, le chant prénatal (WTF ?!), la sophrologie et j’en passe. Lucien et moi pensons rester très classiques : pas envie d’avoir des tonnes de rendez-vous en tout genre. La PMA m’a vacciné à ce niveau … Je veux juste qu’on me laisse vivre mon truc dans mon coin. Il nous faudra quand même trouver les cours de base de préparation à la naissance, histoire d’être un minimum à jour sur ce qui nous attend !

J’ai pris plein de paperasses et le magazine « Neuf Mois » gratuit. L’impression d’être une touriste un peu illégale (mais très contente d’être là). On a entendu le petit coeur. Bref : tout va bien dans ce merveilleux monde de la normalité. 🙂

Le dépistage de la trisomie 21 !

Un petit extrait de « La grossesse pour les Nul(le)s » by Lucienne :

Lorsque la gynéco nous a proposé ce test durant l’écho du premier trimestre, nous l’avons évidemment accepté. En réalité son approche – délicate – consistait surtout à nous faire dire ce que l’on souhaiterait faire s’il s’avérait positif. Aucune hésitation de notre côté, nous étions raccord sans même nous être concertés sur le sujet.

Avec une clarté nucale dans les clous et les 25 ans de notre donneuse, je ne me faisais pas trop de souci. Notre « score » est de 1/10 000. 🙂

Allez, une petite nausée pour fêter ça ? ^^

12 SA : la 1ère écho officielle !

Impossible de fermer l’oeil de la nuit. J’ai envie de manger de la salade piémontaise (les nausées ont sensiblement diminué depuis 24 heures) (c’est cool). Mais je suis bien stressée par ce nouvel examen !


10 heures. Je laisse Lucien dans le froid de Saint-Germain-en-Laye, et j’entre seule dans le cabinet. La consultation d’abord, puis l’échographie.

  • 44 kilos
  • TA : 12/8
  • Utérus souple
  • Col d’aspect sain
  • Ok pour reprise activité sportive : yoga, marche et footing

Je dois faire pour la prochaine fois :
– une échographie mammaire (j’ai un nichon un peu + dense à un endroit)
– une prise de sang (pour le fameux test de la trisomie 21)
– un examen des urines

Je me rhabille et la gynéco (toujours en rose poudré, jusqu’aux baskets pailletées) part chercher Lucien. À leur retour elle pose sa sonde sur mon ventre (toujours plat) et c’est parti. Notre « bébé » comme elle l’appelle (nous on lui donne un nom tchèque beaucoup plus sympa et original) apparait sous toutes ses coutures. Il fait le poirier et il gigote ! Lucien est en kiff. Je reste les yeux rivés sur l’immense écran, fascinée. Quand la gynéco se tait durant un temps qui me semble trop long, j’ose à peine regarder ses yeux de peur d’y lire une mauvaise nouvelle. À tout moment je m’attends à une annonce flippante. Mais non. Tout est parfait. Tout est normal.

Déclaration de grossesse officielle. De mon côté, annonce à la DHR et N+2, en vue de mon remplacement fin avril 2021. Et rendez-vous dans un mois pour la consultation du quatrième mois !

Mon ex voisine de parking …

Je ne connais pas grand-chose d’elle. Sa Kangoo bleue, son mec et sa place de parking. Elle est infirmière je crois. Depuis que je vis avec Lucien et qu’on essaye de faire un bébé, j’ai vu leur famille évoluer : couple sans enfant, première grossesse, premier bébé. Un garçon. Puis une petite fille. Famille « parfaite », classique et cliché. Ils ont ensuite déménagé dans un pavillon de la résidence. Je ne la croise plus que ponctuellement.

Hier en sortant mes poubelles, je l’aperçois. Elle est (encore) enceinte. Ça m’a choqué. Comme si une partie de moi trouvait ça littéralement inconcevable qu’on puisse faire / fabriquer trois enfants. Après deux secondes, l’autre partie de mon cerveau a pris le relai : « bah oui pourquoi pas après tout ». Mais ma première réaction, cette espèce de mini choc, m’a marqué. L’infertilité est si profondément ancrée en moi que j’ai toujours du mal à imaginer que, pour certains, faire un enfant est naturel. Alors pourquoi pas deux, trois ou plus.

Je ne l’ai pas félicitée. Je l’ai saluée de loin. J’ai déposé mes poubelles. Et j’ai souri en pensant à l’embryon caché dans mon ventre encore tout plat et qui me colle la gerbe.