Le grand jour !

Demain on décolle pour la République Tchèque. J’ai tellement hâte et tellement peur.

Hein !? Quoi !? La RT a fermé ses frontières ?! Corona-quoi ?! Confinement ?! Ah d’accord. Bon en même temps avec un vol prévu le 1er avril, il fallait s’attendre à quelques blagues de l’Univers.

Comment se passe votre confinement ? Ici Lucien et moi sommes en télétravail (je bosse dans le domaine de la santé, lui dans la banque … on ne s’ennuie pas). Mon lapin vit sa meilleure vie, en liberté H24 dans l’appartement (et même la nuit maintenant). Je profite régulièrement de la possibilité du « déplacement bref, dans la limite d’une heure quotidienne et dans un rayon maximal d’un kilomètre autour du domicile, lié à l’activité physique individuelle » histoire de conserver ma santé mentale. Finalement ce confinement c’est un peu comme quand j’étais en arrêt maladie au plus profond de la dépression. Sauf que là je vais bien, ce qui est tout de même nettement mieux / différent.

En parlant de moral : de deux gélules quotidiennes de ZOLOFT, je diminue progressivement pour voir si je peux repasser à une par jour. Après le bac + 5 en PMA, j’ai maintenant un bon BTS psychiatrie qui me permet de « jouer » avec ce que j’ai déjà expérimenté. Côté anxiété – parce que faut pas se mentir : c’est quand même super anxiogène ce virus … je ne suis pas inquiète pour moi, mais j’ai des palpitations quand je pense au système immunitaire de nourrisson de mon père – je suis à un LYSANXIA max le soir donc je ne déconne pas. Il faut que j’appelle mon psychiatre pour lui dire que je ne me rendrai pas au prochain rendez-vous (celui calé après le résultat de la prise de la sang de la FIV DO) (ahahah). Je préfère éviter de prendre quatre RER, d’autant plus que les traitements chroniques sont en ce moment renouvelables avec une ordonnance expirée.

Côté PMA : ma dernière injection de ENANTONE date maintenant d’un mois, mais je profite toujours des bouffées de chaleur. J’imagine que – à cause de mon petit gabarit – j’ai le droit à du rab. On lance les paris sur la date du prochain J1 ?! Le premier qui écrit « pas avant 9 mois » / « surprise » / « bébé couette » sera banni à jamais des commentaires ! ^^

Les boules.

Dr [Madame-Hope] est contraint d’annuler votre RDV du ven 27 mar. à 12h00.

Merci Doctolib. Comme si j’avais déjà pas assez les boules comme ça. Vas-y remets-en une couche.

Vous savez combien je « connais » de nanas qui ont eu un transfert gagnant – avec de jolis taux et des minis coeurs qui battent – à peine quelques jours avant la fin du monde le confinement ? Trop. Dont une via REPROFIT en République Tchèque.

J’ai beau essayer d’être contente pour elles de me convaincre que la période n’est carrément pas la meilleure pour profiter d’une grossesse, j’ai quand même grave les boules.

« Et ça va ? Tu le vis comment ? »

C’est la question que certaines personnes m’ont posée suite aux modifications de planning.

Honnêtement ? Je vais bien. C’est presque louche. Parce qu’entre ça, le COVID-19 et le confinement, il y a aurait matière à bader un max. Mais non. J’ai parfois l’impression que les autres sont encore plus dépités que moi par le report de ma FIV DO. Perso je prends les choses avec une certaine résignation sereine. Merci le ZOLOFT.

Quand j’ai compris que tout était fini serait reporté, j’étais un peu déçue, énervée et triste … Mais aussi surtout soulagée. Tellement que je me suis posée des questions : cette grossesse et ce bébé, en avais-je vraiment envie ? (j’allais écrire « besoin », c’est drôle) Ou cette réaction était-elle juste le reflet de tout le stress que peut générer un long parcours d’infertilité et la prévision d’une FIV DO à l’étranger ?

Ma curiosité (ou bien le hasard, la chance, le destin … choisissez l’option selon vos croyances) – attisée par une amie 😉 – a fait que ce même jour je me suis retrouvée entre les mains d’une nouvelle ostéopathe sacrément perchée (je sais : « Encore !? » – bah oui, ma curiosité me perdra, ce n’est pas nouveau), tendance sorcière, chamane ou médium. Sur sa fiche Doctolib, on lit ceci : « Mon parcours avec une EMI (expérience de mort imminente : revenue avec une extra sensorialité neuronale) m’a amenée à m’intéresser à la globalité et l’harmonie du corps et de l’esprit. » Voilà voilà. Elle a « vu » des blocages dus à je ne sais quoi dans la cinquième génération de Lucien, mais a pu les résoudre à travers moi. Hum hum. Sinon de mon côté : manque de confiance et peurs diverses. Mais elle est sûre que dorénavant les choses sont débloquées et que nous pourrons procréer naturellement. Okay okay. Une part de moi a pris tout ça au quatrième degré (au moins) et une autre a envie d’y croire … Disons que c’était une énième expérience à tendance mystique !

Bref ! En résumé :

  • Je suis loin d’avoir fait le deuil du fameux « bébé couette », je ne l’ai jamais fait et je ne le ferai jamais, c’est une certitude. J’y crois, j’ai envie que ça arrive et je préférerais mille fois ce scénario à celui d’une FIV DO. Pire : je suis persuadée que cette « surprise » a toutes ses chance d’arriver d’ici notre prochain rendez-vous avec Madame-Hope en juillet.
  • J’ai profondément envie d’une famille avec Lucien mais je suis – plus ou moins consciemment – terrorisée par la possibilité que les choses tournent mal. Et il y a tellement de choses qui peuvent tourner mal, que ce soit dans le cas d’un « bébé couette » ou d’une FIV DO !

Quand à Lucien, la seule chose qui le fait chi** c’est qu’il a peur d’être bientôt trop vieux pour accueillir un bébé. « Mais là on ne peut rien y faire, c’est totalement indépendant de notre volonté. » Ce n’est pas du tout dans sa nature Bisounours d’être déprimé, il prend ça avec beaucoup de philosophie. Nous sommes sur la même longueur d’onde. D’ailleurs c’est drôle parce que la sorcière a parlé d’un truc de ce style, comme quoi maintenant nous étions « alignés ».


En parallèle je découvre que certain(e)s se posent des questions auxquelles je ne songeais même pas. Par exemple sur les donneuses / les donneurs ayant fait une ponction / un recueil durant la période du COVID-19 : seront-ils testés par les cliniques dans le bon timing afin d’éviter de réactiver le COVID-19 lors d’un futur transfert ? Y a-t-il un risque de contamination des embryons par l’équipe médicale lors des différentes manipulations ? Etc etc.

Je vous la fais courte : à ce niveau Lucien et moi on trouve que ça tourne à la psychose avons entièrement confiance en Madame-Hope et REPROFIT. Et à titre perso, je suis davantage inquiète pour les femmes actuellement enceintes et ayant chopé le COVID-19 … Mais bon. Ce n’est pas mon problème !

PDI : Pause à Durée Indéterminée

En cette semaine bien étrange, j’aurais dû commencer les patchs de VIVELLEDOT et l’ASPEGIC NOURRISSONS pour être au top lors du transfert initialement prévu le 7 avril.

Au lieu de cela j’ai reçu un appel de Madame-Hope en personne – débordée et un peu en panique – qui m’a proposé plusieurs options :

  • On continue le DECA ou l’ENANTONE, en pariant sur un optimisme demésuré éventuel et hypothétique transfert mi-mai.
  • On stoppe tout et pour cela deux choix s’offrent à moi :
      • la méthode naturelle sans aucun médoc. En gros on attend juste que les effets du DECA et de l’ENANTONE disparaissent d’eux-mêmes.
      • on met en place un mini protocole de patchs et progestérone pour me soulager au plus vite des effets secondaires de la ménopause artificielle.

Évidemment nous avions déjà réfléchi à la question avec Lucien, pas besoin de tergiverser des heures : personne ne sait quand le bordel du Coronavirus COVID-19 sera résolu, donc hors de question de s’ajouter du stress supplémentaire avec un agenda de préparation de FIV à l’étranger (dont personne ne peut prévoir la date). J’ai choisi l’option « on arrête tout de façon naturelle » (plein le c** des hormones artificielles) malgré les bouffées de chaleur qui continuent à pourrir mes nuits et les autres effets secondaires relous.

Je revois donc Madame-Hope en juillet pour une FIV DO à l’automne 2020 (si le monde ne s’est pas effondré d’ici là).

Une bonne nouvelle … de l’Assurance Maladie !

J’ai envoyé mon dossier d’entente préalable de prise en charge des soins à l’étranger il y a peu de temps, en espérant les +/- 1500€ que rembourse la Sécurité Sociale pour les FIV DO à l’étranger. Je savais que CPAM disposait d’un délai de 15 jours pour répondre. Si à l’issue de ces 15 jours il n’y avait pas de réponse, cela valait acceptation.

Hier – alors que je savais déjà qu’il n’y aurait pas de FIV DO avant un temps indéterminé – je bade un peu devant l’enveloppe de l’Assurance Maladie trouvée dans la boite aux lettres. J’ouvre et lis en diagonale :

J’ai le plaisir de vous informe que, suite à votre demande, et après avis du médecin-conseil, un accord est désormais acquis pour les soins programmés en République tchèque-Brno – Reprofit.

Cool. Sauf que bah, aucune idée de la date maintenant. Combien de temps est valable ce document ?! Et là, phrase magique :

Ces soins pourront être réalisés entre le 05/03/2020 et 04/03/2021.

Cool ! On est laaaarge !

Ps : alors que certains font des réserves de PQ et de pâtes, moi j’ai acheté un iPhone 11 à quasi 900€. A priori j’ai encore devant moi LARGEMENT le temps de refaire des économies. Donc autant se faire plaisir.

Le contrecoup.

Depuis l’annonce de la fermeture des frontières côté République Tchèque jeudi après-midi, je gérais plutôt bien. Bon Ok c’est un coup dur, mais ce n’est que partie remise. Macron a fait sa déclaration de fin du monde à 20 heures. Je note qu’il appelle à « la responsabilité » et demande « à tous les Français » de limiter « au strict nécessaire » leurs déplacements, en privilégiant le télétravail. Je me dis que c’est cool, ça fait au moins une bonne nouvelle : tout mon taff peut-être effectué depuis mon domicile.

Le lendemain au boulot tout le monde est dans l’attente des mesures qui vont être appliquées. Ça traîne, ça traîne … J’ai posé mon après-midi, mais un SMS est envoyé à toute l’équipe à 17 heures : conf call dans 15 minutes. Super, d’autant que j’ai déjà un LYSANXIA dans la tronche parce que je n’en peux plus d’attendre les réponses de REPROFIT et Madame-Hope. Voilà les mesures : ceux qui ont des gosses restent chez eux, en bossant depuis leur domicile si c’est possible. Pour les autres, télétravail trois jours par semaine maximum. Les deux autres jours, tu bouges ton cul et tu viens au bureau. C’est le pompon. Je suis dégoûtée. Alors Ok je travaille dans le domaine de la santé, mais mon poste concerne la réglementation du médicament, un site web et une base de données !

Par ailleurs : le médecin de mon père lui a dit de vraiment limiter tous les contacts en ce moment, même avec les proches. Ma soeur remonte d’Annecy ce week-end et nous devions tous déjeuner en famille … C’est mort. À la place, dimanche midi je me tape une raclette dans la famille Ricoré pour fêter l’anniversaire de la mère de Lucien.

Malgré une pizza, un pot de Häagen-Dazs, 400 Daims (les trucs au chocolat hein, pas les animaux) et deux LYSANXIA supplémentaires, je n’ai dormi que de 3 à 6 heures. Tout le monde dit qu’il ne faut pas céder à la panique, mais je trouve la situation actuelle super anxiogène. Je compulse régulièrement le LIVE du 20 Minutes, ce qui ne fait qu’aggraver mon état de stress permanent.

Madame-Hope ne m’a toujours pas répondu. Théoriquement j’ai rendez-vous avec elle dans quinze jours, mais j’espère avoir une réponse début de semaine prochaine pour savoir quoi faire côté traitement : rien et attendre la remise en route naturelle de mon corps ? Relancer dès maintenant avec des patchs ? Sachant que : au vue de l’incertitude à propos de ce fuck*** virus, il est hors de questions de rester en ménopause artificielle à durée indéterminée en attendant que la situation se débloque.

Je sais que je vais rebondir, parce que je suis blindée de ZOLOFT, que les jours de télétravail vont me laisser le temps de prendre soin de moi (et puis je ne suis plus à quelques mois près maintenant). Mais là j’en ai vraiment plein le cul.

Choisis ton camps !

Tu peux choisir de voir la situation en mode Bisounours, comme je l’ai lu sur le forum.fiv.fr :

Je me sens rassurée par la RT, rare pays qui soit autant dans le préventif et soucieux de sa population. Même pour le vote des femmes, ils étaient plus précoces que nous.
Je me sens encore plus fière de porter un jour les cellules d’un petit être d’origine tchèque. Cela peut paraître idiot mais je ressens vraiment du positif et je trouve vraiment bien que les équipes PMA en RT soient protégées pour mieux nous préserver tous.

Mais la réalité à l’heure actuelle, c’est ça :

Bonjour Madame,
Vu les complications liées à la situation de coronavirus, la clinique REPROFIT conseille de ne pas venir en République Tchèque car vous resterez bloqués a la frontière.
Vous pouvez reprendre la pilule pour programmer la date de traitement plus facilement. Mais cela n’est pas nécessaire maintenant car nous ne savons pas pour quelle période le traitement sera programmé.
Veuillez contacter Madame-Hope pour consulter la prise des médicaments.
Si vous avez payé l’acompte pour le traitement, l’acompte servira pour un nouveau traitement, la nouvelle date vous sera proposée dès que la situation nous le permettra.

DECAPEPTYL mon amour !

Savez-vous que la première indication thérapeutique du DECAPEPTYL est le cancer de la prostate localement avancé ou métastatique ? Rien que ça, ça en dit long sur la violence puissance du médoc.

J’ai eu envie de lister mes effets secondaires les plus sympathiques – parmi les « très fréquents » et « fréquents » cités dans la notice – histoire de vous partager ce à quoi ressemble ma vie depuis début février.

  • difficultés à dormir : déjà qu’en temps normal j’ai du mal … du coup je n’ai pas vraiment senti de différence.
  • changements d’humeur : ah ah ah ! Oui : mon humeur s’est crashée, totalement.
  • diminution de la libido : « absence » serait plus appropriée.
  • bouffées de chaleur : uniquement le soir, la nuit et le matin. Et j’ai l’impression qu’elles sont moins intenses que les fois précédentes, donc ç’est cool.
  • acné : ma peau a changé, c’est assez difficile à expliquer. Je n’ai pas de boutons, mais j’ai la sensation d’être … dégueulasse, littéralement. C’est dur comme terme, mais c’est vraiment ça. Que ce soit la peau de mon visage ou de mon corps, j’ai tout le temps envie de faire des gommages pour ôter une couche imaginaire de je ne sais quoi.
  • transpiration excessive : histoire d’accentuer ma sensation d’être dégueu ! En réalité je ne transpire pas plus mais – comme à chaque fois que je suis sous hormones artificielles – il y une odeur plus forte que d’habitude. J’ai investi dans des déodorants, alors qu’avant je m’en passais sans problème.
  • sécheresse vaginale : on dirait que le pénis de Lucien s’est transformé en un arbre recouvert d’écorce rugueuse.
  • dépression (en cas de traitement de longue durée) : perso la dépression n’a mis que quelques jours à me (re)retomber sur la gueule. Mais j’ai un terrain favorable, c’est vrai.
  • nervosité : dans mon cas, « angoisse(s) » correspondrait mieux.
  • prise de poids : sur le principe je n’étais pas contre. Mais putain faut revoir d’urgence la répartition des masses. J’ai pris +/- 4 kilos (sur 1 mètre 60 ça s’entasse vite) localisés dans le ventre, les poignées d’amour et le bas du dos. Bon ma passion pour les purées d’oléagineux n’aide pas … Mais du coup j’ai vraiment du mal avec mon reflet nu dans le miroir.

J’ai testé ENANTONE – un équivalent du DECAPEPTYL – et il ne vaut pas mieux. Mais dans dix jours, les œstrogènes seront de retour !

M moins un.

Dans exactement un mois, nos derniers dés seront jetés : nous serons dans l’attente du nombre d’embryons qu’auront donné les spermatozoïdes de Lucien et les ovocytes d’une donneuse tchèque.

Je n’ai pas peur. J’ai même hâte, parce que je suis sûre que ça va fonctionner, que l’on va enfin lire un taux bHCG sur ces putains de feuilles de résultats d’analyses sanguines. C’est horrible un tel optimisme. Parce que le dernier spermogramme de Lucien était catastrophique et donc nous ne sommes pas du tout à l’abri du pire scénario possible : que le don d’ovocytes ne suffise pas à rattraper les merdouilles spermatiques. Mais ça je l’occulte complètement. La faute sans doute à ma double dose de ZOLOFT, qui m’a encore sauvée d’une rechute dépressive causée par … le DECAPEPTYL ! Cette fois-ci le psychiatre m’a dit d’être vigilante : avec un tel dosage, je ne suis pas à l’abri de virer « trop joyeuse ». Mouai … J’en suis assez loin pour l’instant. J’ai calé mon prochain rendez-vous avec lui quinze jours après le transfert, histoire d’assurer mes arrières en cas de crash moral.

Concrètement et médicalement, on en est où côté PMA ? Je suis sous DECAPEPTYL depuis début février et on a récemment remis une couche de ménopause artificielle avec ENANTONE (absolument immonde à injecter en sous-cutané, soit dit en passant). Je bouffe le LEVOTHYROX et les vitamines de grossesse que Madame-Hope m’a réimposés depuis un mois. Dans deux semaines, on commence les patchs de VIVELLEDOT + l’ASPEGIC NOURRISSONS et … on croise les doigts pour être au top pour avril !


Je reprends le boulot lundi, après dix jours d’arrêt maladie. J’ai d’ailleurs eu un rendez-vous incroyable avec la remplaçante de mon généraliste ! Je lui raconte mes malheurs de PMette dépressive, elle se renseigne sur l’endroit où je suis j’étais suivie en PMA, puis demande : « La Muette c’est avec les laboratoires Eylau c’est ça ? » Je hausse un sourcil en lui répondant : « Oui. Vous m’avez l’air bien renseigné … » Échanges de regards, soupirs, sourires …. Putain merde ! Je n’en demande pas plus, par pudeur. Mais pompon sur la Garonne quelques minutes plus tard : son téléphone perso sonne, elle prend l’appel devant moi et j’entends qu’il est question … d’OVITRELLE ! « Je me suis permis de décrocher devant vous. » Et là on parle vraiment. FIV 1 pour elle, option gène de prédisposition au cancer du sein. Elle a sa ponction le lendemain, sa gynéco n’est pas très optimiste : elle n’a pas beaucoup d’oestradiol donc les ovocytes ne seront sans doute pas mûrs. Nous discutons un long moment et je sens qu’elle a envie / besoin de parler. J’ai la soudaine l’impression d’être face à une copine PMette et plus du tout au médecin à qui je suis venue demander un arrêt de travail le temps que ma double dose de ZOLOFT fasse effet. Je ressors avec mon arrêt, mais aussi et surtout avec la sensation d’avoir été comprise. J’ignore si c’est une bonne chose d’en savoir autant sur son médecin, mais ce rendez-vous m’a vraiment fait du bien.